“L’ ancêtre de Presque tous les styles de Karate modernes“
Son fondateur est Sōkon Matsumura , 1809 – 1889), appelé aussi Bushi (guerrier) Matsumura.
Le Shōrin-ryū est issu de concepts de combats tirés :
du Shuri-Te, la pratique martiale propre à la ville de Shuri, ancienne capitale d’Okinawa, par opposition au Naha-Te, style de la ville portuaire voisine de Naha, et actuelle capitale (la ville de Shuri est devenue un quartier de l’actuelle Naha).
du Tomari-Te, la pratique martiale propre au village voisin, Tomari (absorbé, lui aussi par l’actuelle Naha), très proche du Shuri-Te.
du Shaolin quan (poing de Shaolin) la fameuse école d’arts martiaux des moines bouddhistes du temple du même nom.
Shōrin-ryū est un terme générique qui désigne aujourd’hui le Shuri-Te ainsi que le Tomari-Te.
Ces deux styles ayant « fusionné » du fait de leurs nombreuses similitudes et de la diffusion de leurs techniques par les mêmes experts depuis le milieu du 19e siècle qui finirent par pratiquer les deux styles en un seul.
Pour mieux comprendre la suite, il faut se souvenir que l’idéogramme chinois (唐), lu TO dans la langue d’Okinawa mais « Kara » en japonais, désigne la « dynastie des Tang » (618 – 906), et par extension, en okinawaien, TO désigne tout ce qui vient de Chine, ainsi que le pays lui-même. Et que « DE », contraction de « TE » (手) prononcé quelque fois « TI », signifie « technique » en chinois comme en okinawaien, et par extension, en japonais, la « main » qui réalise ces techniques.
D’où « tō-de » (唐手), « technique des Tang » ou « technique chinoise », par référence à ses origines, devenu main de Chine » depuis la « colonisation » d’ Okinawa par le Japon en 1609.
Combinée au « vide » (空, également prononcé « Kara » en japonais), dans le sens bouddhique du terme de « vacuité » , en référence au bouddhisme « zen » (soutien spirituel historique du « Bushido » japonais), cette dernière signification aboutira finalement à l’actuel sens japonais de « Karaté » (空手) : « main vide ».
Les origines
Pour bien comprendre les origines du Karaté, il faut situer l’île d’Okinawa. C’est l’île principale de l’archipel des Ryukyu, située entre l’île de Taïwan, le Japon et la Chine. L’archipel compte environ 70 îles.
Dès le 10e siècle, la Chine entretient des rapports diplomatiques et commerciaux avec l’archipel des Ryukyu, alors royaume indépendant. De nombreux Chinois se rendent à Okinawa pour y faire du commerce. Parmi eux, certains pratiquent différents styles de boxe chinoise notamment le Shaolin Quan (poing de Shaolin). À cette époque, Okinawa était une des principales sources de production du soufre, élément indispensable à la fabrication de la poudre que les Chinois maîtrisaient.
La légende parle des « 36 familles », envoyées par l’empereur de Chine, venues s’installer au début du 14e siècle.
Les arts et la culture traditionnels de l’île sont fortement imprégnés de l’influence chinoise.
En 1372, Satto, roi des Ryukyu, fit allégeance à l’Empereur de Chine, de la dynastie des Ming. Les relations culturelles et commerciales entre la Chine et l’archipel furent plus étroites. C’est vers cette époque que les premières formes antiques de katas seront transmises par des experts chinois, telle Passai.
En 1429 le roi Sho Hashi, originaire de la province chinoise de Chuzan, réalisa l’unité des différents fiefs qui morcelaient Okinawa, et interdit la possession de toute arme.
A partir du 16e, et ce jusqu’au 19e siècle, cette île fut le théâtre de conflits entre le Japon et la Chine, (en 1609, le Japon envahi l’archipel). Tour à tour, ces deux pays ont donc imposé leur souveraineté sur l’archipel. À chaque fois l’envahisseur instaura une domination militaire, interdisant toute arme, afin d’éviter les rébellions.
C’est ce qui explique un tel développement des techniques de combat à mains nues, ainsi que l’utilisation d’ustensiles de la vie quotidienne en tant qu’armes (les Kobudō).
Ces techniques étaient alors transmises secrètement, la nuit, de Maîtres à disciples, dans les jardins clos des maisons des « Maîtres » (Senseï).
Les entraînements étaient basés uniquement sur l’efficacité, ne laissant aucune place au spectaculaire ou à l’esthétique.
Ce sont donc les habitants d’Okinawa qui ont donné naissance à cette méthode de combat à mains nues, appelée par la suite « Karaté».
Ces techniques de combat se sont développées principalement à Naha (aujourd’hui la capitale) et dans les villages voisins de Tomari et de Shuri, ancienne capitale, résidence des rois et de la noblesse locale (Shuri est devenue aujourd’hui une banlieue de Naha).
Shuri, s’est développée autour du Palais Royal. Outre le Roi, et sa cour, la population de cette « ville » était surtout constituée d’aristocrates, de « nobles », et de membres de la « haute bourgeoisie ».
Naha, ville portuaire, était surtout peuplée de marins, de « dockers », et de commerçants.
Tomari, était un village de paysans, d’agriculteurs.
Il est évident que les chinois, s’installant dans l’une ou l’autre de ces localités, n’appartenant pas à la même classe sociale, pratiquaient des techniques martiales issues d’écoles différentes.
Les techniques qui se sont développées à Naha, étaient basées sur la respiration abdominale forcée, avec des mouvements circulaires courts mais puissants, donnant naissance au Naha-te (main de Naha), devenu Shorei-ryū, puis Gōjū-ryū.
Les techniques qui se sont développées à Shuri, le Shuri-te (main de Shuri), et à Tomari le Tomari-te (main de Tomari) proviennent essentiellement du Kung-Fu Shaolin.
C’était surtout la « noblesse » locale, qui pratiquait le Shuri-te, au palais royal, à Shuri.
Le développement du Shuri-te
Les plus anciennes figures connues, comme pratiquant ce style sont Shinjo Choken, membre de la cour du roi, vers la fin du 16e siècle et le début du 17e, et, vers le milieu du 17e siècle jusqu’au début du 18e, Chatan Yara, Peichin Takahara et Kushanku.
Puis, apparut Kanga Sakugawa (1733-1815), appelé aussi « Tode Sakugawa » (Sakugawa main de Chine).
Il fut disciple, pendant 6 ans du moine bouddhiste Peichin Takahara, de Shuri, expert tant en Shuri-te primitif qu’en Shaolin Kempo, puis pendant 6 ans encore de Kushanku, « ambassadeur » militaire de Chine, également expert en Shaolin Kempo.
Puis, il a fait plusieurs voyage en Chine pour perfectionner son art.
Il a beaucoup fait évoluer le Shuri-te en mélangeant les techniques locales et celles du Kung-Fu Shaolin. C’est de Kushanku qu’il a appris la position d’attente pour une frappe ou un blocage, du poing collé aux côtes, appelée « hikité ».
A son retour à Okinawa, il était considéré comme étant le plus grand expert local de « boxe chinoise », d’où son surnom, de « Tode Sakugawa » .
Son plus éminent disciple fut Sōkon Matsumura.
Le développement du Tomari-te
Un des disciples de « Tode Sakugawa« , Kōsaku Matsumora (1829 – 1898) (à ne pas confondre avec son « presque homonyme » Sōkon Matsumura), qui s’entraîna lui aussi avec le chinois Chintō (connu aussi sous le nom de Annan) avait débuté avec Karyu Uku (nommé également Giko Uku) et continué avec Kishin Teruya, est la figure de proue du Tomari-te.
C’est à partir de là que le Tomari-te qui se distinguait du Shuri-te, bien que les différences étaient minimes, s’en rapproche encore plus.
L’avènement du Shōrin-ryū
Sōkon Matsumura (1809 – 1896), issu de la noblesse locale, commença l’apprentissage du Shuri-te à l’âge de 10 ans, sous la férule de « Tode Sakugawa« , il fut son dernier disciple. Il devint son successeur.
Ses qualités de combattant étaient si exceptionnelles qu’il devint très rapidement, à l’âge de 19 ans, le responsable et instructeur de la garde du palais de Shuri (résidence des rois d’Okinawa) et garde du corps personnel du Roi. Il est resté à ce poste sous les 3 derniers règnes des rois d’Okinawa.
Il avait un très grand esprit de recherche, et travailla beaucoup pour développer son art.
Il s’entraîna avec un marin chinois du nom de « Chintō« , et créa un kata en son honneur. Il travailla aussi avec d’autres maîtres chinois, dont Ason, et Iwa.
Il systématisa son art pour pouvoir l’enseigner, et y introduisit les katas Kushanku (en référence à l’un des 2 maîtres de Sakugawa), et Hakutsuru (Grue Blanche), que Sakugawa lui avait enseignés, et créa outre Chintō, les katas Passaï et Gojushiho (54 pas), entre autres.
Il créa aussi le kata Naïhanchi, pour renforcer le corps et permettre de développer la stabilité du combattant debout et son équilibre dans des déplacements rapides.
Tous les styles de karaté modernes, sans aucune exception sont issus de son enseignement, y compris, en partie, le Gōjū-ryū, et le Uechi-ryū (les 2 autres styles traditionnels okinawaiens).
Il eut de nombreux disciples, dont plusieurs furent très éminents, en particulier Itosu Ankō, son successeur officiel, qui jeta les bases du développement du karaté tel que nous le connaissons aujourd’hui, et qui est le « vrai » père du karaté moderne.
Il nomma son système « Shōrin-Ryū » .
Les « Grandes Figures » du Shōrin-ryū
Ses principaux disciples, en dehors de son propre petit fils, Nabe Matsumura (qui n’eut qu’un seul et unique élève, Hohan Sōken (1889-1982)), furent Hanashiro Chomo, Chotoku Kyan, Azato Yasutsune, Kentsu Yabu et Ankō Itosu.
Ce dernier assura la perpétuation de son enseignement, en rendant obligatoire la pratique du Karaté (Shōrin-Ryū, bien sûr), dans toutes les écoles primaires de l’archipel d’Okinawa.
Cette liste, non exhaustive de « Grands Maîtres » présente quelques « figures, parmi les plus marquantes » de l’Histoire du Shōrin-Ryū.
Itosu Ankō (1830-1915)
Il fut le disciple de Sōkon Matsumura entre 1840 et 1848. C’est lui qui introduit dans les écoles d’Okinawa, l’entraînement de « l’Okinawa-Te » (appelé ainsi, pour gommer les différences entre les différents courants du « Tode » et aussi, et peut-être surtout, pour supprimer les références à la Chine avec laquelle le Japon était en guerre à ce moment).
Ankō Itosu se rendit compte que les katas anciens étaient trop complexes pour des collégiens. En 1907 il créa des katas simplifiés, les Pinan, à partir des katas Passai, Kushanku, Chinto et Jion.
Il scinda aussi le kata Naihanchi en trois afin de rendre son apprentissage plus facile.
Ankō Itosu était réputé pour sa force et les nombreux défis qu’il gagna toujours.
Il eut de très nombreux disciples, dont les quatre principaux furent Chibana Shōshin, Gichin Funakoshi, Shinpan Shiroma et Kenwa Mabuni.
Chibana Shōshin (1885-1969) connu aussi sous le nom de Chojin Kuba Dès l’âge de 15 ans, il fut le disciple de Ankō Itosu jusqu’à la mort de celui-ci en 1915.
A l’age de 35 ans, en 1920 il ouvre un dōjo à Shuri et nomme son école « Kōbayashi-Ryū« , qui est la prononciation japonaise des idéogrammes utilisés pour transcrire Shaolin-Shu ou « Shōrin-Ryū » (école de la petite forêt).
En 1956, il fut le premier président de l’Okinawa Karaté-Do Renmei (fédération qui regroupe l’ensemble des styles de l’île). Il crée en 1961 l’Okinawa Shōrin-ryū Karaté Kyokai, association du Karaté Shōrin-ryū d’Okinawa.
Enseignant de très grande réputation, il eut de très nombreux disciples.
Toutefois, ses principaux disciples furent Yuchoku Higa, Shuguro Nakazato, Katsuya Miyahira.
Shinpan Shiroma (1890-1954), connu aussi sous le nom de Shinpan Gusukuma.
Élève de Ankō Itosu, il conserva l’enseignement de son maître et le transmit tel quel à de nombreux disciples, parmi lesquels Yoshio Nakamura, et Arakaki Ankichi. ( Patrick Rault fut élève de maître Nakamura Yoshio pendant 15 années de 1985 à 2000.)
Plus tard, il étudia aussi le Gōjū-ryū, avec Kanryō Higaonna.
Il participa à la création de l’école Shito-ryu, avec son ami Kenwa Mabuni. (le Shito-ryu est un mélange des 2 styles, Gōjū-ryū et Shōrin-ryū).
Motobu le singe « Motobu no Saru » Chōki Motobu (1870-1944), membre de la branche cadette de la famille royale d’Okinawa, a été l’élève des plus grands maîtres de son époque Sōkon Matsumura, Itosu Ankō, et s’est aussi entraîné chez Sakuma Peichin et chez Kōsaku Matsumora (maître de Tomari-te).
C’était un combattant « hors norme », qui n’a jamais été vaincu, et il était si agile qu’il fut surnommé: « le singe ».
En 1921, il a terrassé un boxeur russe, alors champion du monde des super lourds, d’un seul « shuto » (coup porté avec le tranchant de la main) sur la tête.
Ce fait l’a rendu très populaire, et a fortement contribué au développement du karaté au Japon.
Son kata préféré était Naïhanchi, et il en disait que c’était la base du Karaté.
Shōshin Nagamine (長嶺 将真, Nagamine Shōshin, 1907 – 1997) auteur, soldat, officier de police, et surtout, Grand Maître de karaté.
Il est né à Tomari, aujourd’hui, un quartier de Naha, Okinawa. Il fut un enfant chétif et maladif.
En 1926 atteint d’une grave gastroentérite, il commença seul un régime sévère et se mit au Karaté sous la surveillance bienveillante de son voisin, Chojin Kuba (prononciation okinawaïenne de Chibana Shōshin).
Il recouvra rapidement une bonne santé, grâce à « un dur travail, tant à l’école qu’à l’entraînement de karaté ». Il finit par avoir une telle condition physique, qu’il devint le « leader » du club de karaté de son lycée, fit surnommé « Chaippaï Matsu » (« le pin tenace ») ».
Il continue l’étude du Karaté chez Taro Shimabuku et chez Ankichi Arakaki. Plus tard, avoir avoir été démobilisé du 47e régiment d’infanterie de l’armée japonaise avec lequel il a combattu en Chine, il entre dans la police, et s’entraîne avec Chotoku Kyan et Chōki Motobu, et il obtient son 6e Dan.
En 1953, ayant pris sa retraite de la police, il rentre à Naha et y ouvre son propre dōjō, qu’il nomme Centre Matsubayashi-Shōrin-ryū d’étude du Karaté et des Arts Martiaux Anciens. Il invente le nom de Matsubayashi-Ryu (« école de la forêt de pins »), transcription légèrement modifiée de « Shorin-ryu », en 1947, en l’honneur de Sōkon Matsumura et de Kōsaku Matsumora.
Il crée, en collaboration avec Chōjun Miyagi (le créateur du Gōjū-ryū), 2 nouveaux Kata, très simples, les « Fukyugata » qui sont des kata préparatoires pour les débutants.
Il enseigne jusqu’à sa mort en 1997. Son fils lui succède à la tête de son dōjō.
Maître Yuchoku Higa ( 1910-1994 ) , 10e dan Hanshi est né à Naha.
Il créa la très connue école Kyudokan qu’il dirigea jusqu’à sa mort. Il rencontre alors Jinan Shinsato, maître de Goju ryu.
En 1943, à 33 ans, il fait la connaissance de Shoshin Chibana sensei avec lequel il étudierale Karate Shorin ryu.
Maître Higa restera fidèle à l’enseignement de son maître. L’enseignement de maître HIga Yuchoku repose sur plusieurs principes techniques et philosophiques importants.
1 Le principe de « KI » à travers le travail systématique du « Hara »
2 Le principe de » Myo mamorou » qui est le concept de défense naturelle du corps et de l’esprit
3 Le principe de » IN to YO » ou ying et yang qui instaure l’équilibre constant dans la technique
4 Le principe de » KOKYU » la respiration naturelle
5 Le principe de « Marumi – Muchimi », de travail circulaire et constant.
Sensei Minoru Higa, 10 dan Soke et président du Kyudokan dans le monde , il réside à Okinawa.
Sensei Patrick Rault 6 dan FFKDA et Kyudokan est le représentant officiel pour la France désigné par Soke Minoru Higa. Website: www.kyudokan.fr
Shuguro Nakazato (1919) - Né à Naha, il commence le Karaté au japon à l’âge de 16 ans.
En 1946, après la guerre, il devient disciple de Chibana Shōshin. Au décès de son maître en 1969, il sera officiellement l’un des successeurs de cette école bien que n’étant que disciple externe et on lui décernera le 10e dan peu de temps après.
Son courant se nomme le Shorinkan et est l’une des grandes branches actuelles du Shorin-Ryu.
Il est l’un des rares derniers « Grands Maîtres » encore en vie. Katsuya Miyahira (1916- Disciple de Chibana Shōshin, de qui il apprit surtout les katas enseignés par Ankō Itosu. C’est avec Chōki Motobu qu’il s’est initié au kumité et au combat.
Chōki Motobu était un redoutable combattant et s’entraînait beaucoup au makiwara. Katsuya Miyahira nous dit : « sans makiwara il n’y a pas de Karaté d’Okinawa ».
Il est l’un des derniers « Grands Maîtres » encore en vie.
Yoshio Nakamura (1916) - Disciple de Shinpan Shiroma, il a connu la plupart des grands maîtres d’Okinawa.
Il est, avec quelques autres vieux maîtres encore en vie (très peu), la mémoire vivante de l’histoire des arts martiaux d’Okinawa. Il est l’un des derniers « Grands Maîtres » encore en vie.
Patrick Rault qui a vécu 15 années au Japon a été le premier Européen à venir étudier en 1985 le Karate et le Kobudo à Okinawa a été l’élève de maître Yoshio Nakamura de 1985 à 2000.
Il a été le premier à présenter le Karate de Maître Nakamura en dehors du Japon. Pendant plus de dix années, Patrick Rault a représenté le dojo (en bu kan) au Japon et à l’étranger lors de stages et par les différentes branches du dojo nés à la suite des stages. France, Italie, Royaume uni etc…. website: http://bunbukan.free.fr
Les spécificités du Shōrin-ryū
La particularité du Shōrin-ryū réside dans la finesse et la maitrise des blocages, ainsi que dans la rapidité des déplacements, tant en esquive, qu’en riposte ou en attaque.
Ce style met donc en avant la maitrise de la technique plutôt que la puissance engagée.
Le perfectionnement des techniques passe par un travail approfondi des kata. Les postures (dachi) sont relativement hautes, quasi naturelles, et souples, pour permettre des déplacements fluides et rapides. Les déplacements se font en préparant la posture future en positionnant la hanche pendant le déplacement pour que le blocage ou la frappe, associés à la vitesse, soit immédiatement les plus puissants possibles.
La respiration y est naturelle et non forcée. Les techniques de frappes sont plus directes que circulaires.
Kata
A part les « Kihon« , qui sont les mouvements de base (coups de poing, coups de pied, et blocages) et qui s’exécutent sous forme de séries, par enchaînements, on dénombre selon les courants entre 16 et 25 kata.
Un kata est un enchaînement de blocages et de ripostes constituant un combat virtuel contre plusieurs adversaires, dans le but de permettre au pratiquant de maîtriser un maximum de possibilités lors d’un combat réel.
En général, et dans un souci éthique, les katas commencent et finissent par des blocages, le karatéka ne devant jamais être l’attaquant. Mais attention toutes les techniques de défenses si on étudie assez profondement les katas deviennent des techniques d’attaques.
L’ensemble des kata enseignés par les différents courants du Shorin-ryu sont :
Fukyu gata ichi – (1er « nouveau kata », élaboré par Shōshin Nagamine, kata éducatif pour débutants, enchaînement de mouvements de bras (blocages et coups de poing) de base, dans les 2 postures de base).
Fukyu gata ni – (2ème « nouveau kata », élaboré par Chōjun Miyagi, kata éducatif pour débutants, un peu plus complexe que le précédent, et plutôt dans l’esprit du Gōjū-ryū quant à sa forme, bien que n’incluant pas la respiration abdominale forcée).
Naihanchi shodan (ナイファンチ初段) (1ère partie du kata Naihanchi original, après qu’Itosu Ankō aie scindé ce dernier en 3 parties)
Naihanchi nidan (ナイファンチ二段) (2ère partie du kata Naihanchi original, après qu’Itosu Ankō aie scindé ce dernier en 3 parties)
Naihanchi sandan (ナイファンチ三段) (3ère partie du kata Naihanchi original, après qu’Itosu Ankō aie scindé ce dernier en 3 parties)
Pinan Shodan (ピンアン初段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
Pinan Nidan (ピンアン二段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
Pinan Sandan (ピンアン三段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
Pinan Yondan (ピンアン四段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
Pinan Godan (ピンアン五段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
Unsū (ウンスー)
Rōhai (ローハイ)
Passai shō (パッサイ小)
Passai dai (パッサイ大)
Tomari passai (泊 パッサイ)
Sōchin (ソーチン)
Chintō (チントー)
Chintî (チンティ)
Jitte (ジッティ)
Kûsanku shō (クーサンク小)
Kûsanku dai (クーサンク大)
Seisan (セィサン)
Jion (ジィオン)
Gojushihō (五十四歩)